Lorsqu’on fait de la politique, on ne devrait pas être branché sur une myriade d’égos qui se mirent en nous, mais être branché sur l'histoire vivante de nos sociétés, d’être de plein pied avec des exigences civilisationnelles.
J’ai bien peur que nous nous dirigions vers un aplatissement du réel. Au-delà de la partisanerie, c’est le réalisme populiste qui constitue pour moi le pire des cauchemars auquel on pouvait imaginer. Martineau, Fillion, Dumont... c'est d'la graine qui surfent sur le ressentiment populaire. Attiser ainsi le brasier, c'est contribuer à appauvrir et meurtrir notre tissus social.
Soyons réalistes: nous nous écroulerons avec les canons de Bush, le sable bitumineux de Harper et les désaccords déraisonnables de Dumont!
Les québécois, désemparés, se font avaler par le discours de ceux qui parlent d'eux, absorbés par leur propre image dans le miroir aux alouettes.
Aussi, la montée de l'abstention est quelque chose d'aussi désagréable pour le Bien commun que la montée du populisme. C'est effectivement la progression de l'abstention qui laisse la chance à des partis pee-wee de prendre le pouvoir. A moins bien sûr d’instaurer le bipartisme.
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